L’objet de cette revue de la littérature est de faire le point sur les évolutions de la transplantation utérine (TU) dans le monde et de développer les nouveaux questionnements posés par cette technique en 2020.

Selon le modèle PRISMA, via PubMed nous avons recherché les publications contenant les mots-clés : uterus transplantation et UT and cryopreservation entre 2000 et 2020.

Au moins 76 TU ont été réalisées dans le monde ayant permis la naissance de 19 enfants en bonne santé. L’indication princeps reste l’agénésie utérine (syndrome MRKH>85 % cas) puis l’antécédent d’hystérectomie (hémorragie de la délivrance ou cancer du col) et l’utérus non fonctionnel (syndrome d’Asherman, adénomyose diffuse). Les deux types de donneuses (vivantes et décédées) sont développés représentant respectivement 75 % et 25 % des TU ; le taux de succès en termes de retour des règles est supérieur dans le groupe donneuse vivante et est de 79 % vs 68 % dans le groupe donneuse décédée. Le choix du type de donneuse doit tenir compte des contraintes des deux procédures. Les complications chirurgicales (grade III) pour la donneuse sont estimées à 14 % représentées essentiellement par des plaies de l’uretère. Des simplifications techniques concernant le retour veineux du greffon mais aussi la réalisation d’une chirurgie robot-assistée permettraient de diminuer le temps opératoire pour la donneuse et de faciliter le geste de prélèvement.

La TU est une alternative complémentaire à la gestation pour autrui (GPA) et à l’adoption permettant aux patientes d’être mère porteuse, légale et biologique de l’enfant. Les potentielles complications chez la donneuse doivent être prises en compte dans ce choix. Un élargissement des indications vers les patientes souffrant d’infertilité utérine non absolue est en cours de réflexion.

The aim of this review is to summarize the development of UT on worldwide and to develop the new questions posed by this technique in 2020.

According to the PRISMA model, via Pubmed, we searched for publications containing the keywords: uterus transplantation; UT and cryopreservation from 2000 to 2020.

At least 76 UTx have been carried out around the world and 19 healthy babies were born. The main indication remains the uterine agenesis (MRKH Syndrome>85% cases) then the history of hysterectomy (hemorrhage of the delivery or cervical cancer) and the non-functional uterus (Asherman's syndrome, diffuse adenomyosis). The 2 types of donors (living and deceased) are developed representing respectively 75% and 25% of the TU; the success rate in terms of return of rules is better in the living donor group and is 79% vs 68% in the deceased donor group. The choice of donor type must take into account the constraints of both procedures. Surgical complications (grade III) for the donor are estimated to be 14% mainly represented by ureter wounds. Technical simplifications concerning the venous return of the graft but also the carrying out of robot-assisted surgery would reduce the operating time for the donor and facilitate the collection process.

TU is a complementary alternative to GPA and adoption allowing patients to be surrogates, legal and biological of the baby. An extension of the indications to patients with non absolute uterine infertility is in the process of democratization.